Article invité par MarieBo du blog http://le-journal-personnel.com

On me confie des ados

Il y a quelques années, j’ai accepté la responsabilité d’un foyer de transition pour des adolescentes en difficulté d’adaptation, des ados pas comme les autres.  Elles étaient âgées de 16 à 19 ans. Sur une période de près de quatre ans, j’ai accueilli, à tour de rôle, 13 jeunes filles. La maison comportait quatre places, à raison d’une chambre double et de deux chambres individuelles.

J’ai proposé à Marie-Do de présenter cet article sur son blog, parce que certaines de mes astuces rejoignent les siennes et qu’elles pourront peut-être inspirer certains parents.

D’où me venaient mes ados

Ces jeunes filles avaient vécu, et été expulsées, de 10 à 15 foyers d’accueil chacune, depuis leur petite enfance. Ce chemin de vie mouvementé était du, au point de départ, à leur famille dysfonctionnelle ainsi qu’à certains problèmes de développement.
Avant d’arriver chez moi, elles vivaient dans un centre d’accueil, une institution pour adolescentes en troubles graves de comportement.

Pourtant, ce placement ne leur convenait pas parce que la structure était trop lourde et ne répondait pas à leur besoin. Contrairement aux autres pensionnaires du centre d’accueil, elles n’étaient pas délinquantes, ne fuguaient pas, ne consommaient pas de drogues et ne s’adonnaient pas à la prostitution.

Le profil de mes ados

La caractéristique principale des filles que j’ai accueillies était la carence affective. Ayant vécu de nombreux rejets, elles n’osaient pas s’attacher à qui que ce soit de peur que le scénario se reproduise. Elles étaient même portées à provoquer le rejet pour éviter de créer des liens qui leur causeraient de la peine éventuellement.

Pour vous donner un exemple, une des premières filles venue vivre au foyer a refusé de me parler « normalement » pendant près de 6 mois. Elle n’était pas impolie, non, pas vraiment. Mais quand je disais : « Virginie ? » Elle me répondait par un « Quoi ? » sur un ton profondément agacé assorti d’un air maussade. Dans mon for intérieur, je me disais, « Mon petit hérisson, je vais t’avoir à l’usure ».

J’ai conservé ma bonne humeur et j’ai continué à m’adresser à elle de façon normale, sans jamais changer d’attitude. Un beau jour, la communication s’est établie. Elle a compris que je ne la mettrais pas dehors pour autant et qu’elle pouvait me faire confiance.

Comment aborder mes ados ?

Mon mandat consistait à les préparer à vivre en appartement, de façon autonome, quand elles atteindraient l’âge de 18 ans. Donc, pas question de « jouer à la mère » avec elles. Je devais plutôt être un guide qui les habituerait à se prendre en charge et à assumer leurs responsabilités au quotidien.

Je devais donc être pour elles un modèle et organiser un environnement dont le fonctionnement faciliterait rapidement le développement de leur autonomie. Je souhaitais aussi que chacune des filles se sente en sécurité, tant au niveau physique qu’affectif.

J’ai donc décidé :

  • d’instaurer un climat où règne la bonne humeur et l’humour
  • de les associer à chaque prise de décision : les menus de la semaine, les courses, la décoration des espaces communs, etc.
  • de partager les tâches également entre tous les membres de la maisonnée
  • d’organiser un système de récompenses qui ne génère pas de stress


ado qui fait les courses

Des règles claires pour mes ados

Quand on rencontrait les filles la première fois pour leur proposer de venir vivre chez moi, les règles étaient claires.

Chez Marie :

  • on ne frappe pas,
  • on ne menace pas,
  • on ne lance pas d’injures,
  • on respecte l’espace personnel des autres,
  • on ne brise pas le matériel.

Comme je travaillais dans l’école qu’elles fréquentaient, j’avais un argument de poids : je n’avais pas ouvert ce foyer parce que j’avais besoin d’argent.

J’acceptais de partager mon espace de vie avec elles dans le but de les aider et pour le plaisir de vivre avec des adolescentes, étant donné que je n’avais pas d’enfants.

Surtout, il n’était pas question pour moi de vivre dans une maison où il existe quelque forme de violence que ce soit.

Des ados pas comme les autres

Comme n’importe quelle autre fille de leur âge, leur humeur variait fortement d’un jour à l’autre, en fonction de leurs hormones, de difficultés à l’école, ou encore, de problèmes avec leurs amies ou leur amoureux. 

Comme bien d’autres ados, elles parvenaient difficilement à :

  • comprendre leurs propres émotions,
  • tenir compte des émotions des autres,
  • se remettre en question,
  • accepter des limites,
  • tolérer l’autorité,
  • s’investir dans leurs études,
  • prendre des responsabilités.

Bien sûr, si elles voulaient se confier à moi, j’acceptais leurs confidences. Bien souvent, je leur demandais comment elles aideraient une autre fille qui rencontre les mêmes problèmes qu’elles. Mais toujours, par respect, j’attendais que ça vienne d’elles.

Les astuces de MarieBo

Compte tenu de leur passé douloureux, et de leur hypersensibilité, c’était clair pour moi que je devais diminuer au maximum les situations où j’aurais à leur passer des remarques ou à leur faire des reproches. Je tenais aussi absolument à éviter le système récompenses/conséquences auquel elles étaient habituées.

Ce qui amène souvent l’adulte à dire : “Si tu ne fais pas ceci, tu n’auras pas cela”, prélude à des échanges peu propices à une saine communication non-violente. 

Astuce n° 1

Le nerf de la guerre, ou devrais-je dire plutôt, le nerf de la paix, passait donc par l’argent de poche. À la base, elles recevaient toutes 25$ par mois. Inconditionnellement.

Puis, à côté de l’entrée de la cuisine, j’avais installé un immense de tableau de liège où toutes les tâches de la semaine étaient répertoriées :

  • préparer les repas,
  • laver la vaisselle,
  • sortir les déchets,
  • faire le ménage de sa chambre,
  • faire le ménage des espaces communs.

Toutes ces responsabilités étaient réparties également entre nous. Et chaque tâche valait, par exemple, 0,25 $. Je faisais le décompte à la fin de chaque mois et chacune recevait ce surplus d’argent de poche en même temps que son allocation de base.

Jamais, au grand jamais je n’ai dit à une fille, tu n’as pas fait la vaisselle, tu n’auras pas ton 0,25 $.

Quand tu as mal au ventre, que tu as échoué à un examen de maths ou que ton amoureux ne t’a pas téléphoné depuis 3 jours, c’est la dernière chose que tu as envie d’entendre. Et en plus, tu n’as surtout pas envie d’en parler ! Je mettais simplement une croix sur le montant inscrit au tableau, et ça suffisait.

Je fixais un délai, par exemple, pour avoir fait la vaisselle, c’était 22:00. Si elle n’était pas faite, je la lavais.Quand une fille me demandait pourquoi j’agissais ainsi, je ne blâmais pas la fautive. Je répondais tout simplement que je n’avais pas envie de voir cette vaisselle sale traîner au lever le lendemain.

Heureusement, aucune fille n’a jamais refusé de préparer le repas : cote de popularité oblige !
Puis, quand je travaillais plus tard, elles étaient tellement fières de me faire des surprises ! Par mesure de précaution, j’allais manger rapidement une petite salade au restaurant en face de l’école avant de revenir à la maison. Je savais très bien que les crudités ne seraient surement pas au menu.  

Ce qui était cocasse, une semaine avant la fin du mois, quelques filles découvraient tout à coup une nouvelle tâche pour renflouer leurs finances. « Marie, les bords de fenêtres sont vraiment sales. Ça vaut combien si je les lave? » Nous avions les bords de fenêtres les plus propres de la rue !

 

ado qui fait le ménage

 

Astuce n° 2

 

Chez nous, les « réunions au sommet » étaient chose courante. Je disais aux filles, imitons les profs  : tenons une réunion pour prendre des décisions qui plaisent à chacune de nous.

Elles adoraient ça. Jamais dans leur vie elles n’avaient eu autant de pouvoir !

La plupart du temps, nos rencontres servaient à planifier les menus de la semaine suivante. Je dois avouer que je n’ai jamais autant mangé de pâtes de ma vie, sans oublier les saucisses à hot-dog qui étaient intégrées à presque tous les plats. Le concept « légumes » leur était passablement étranger, et quand j’en préparais, elles ne s’y intéressaient pas vraiment. 

On examinait les dépliants publicitaires, puis on choisissait dans quelle épicerie nous irions. Rendues sur place, elles devaient s’orienter dans le magasin et comparer les prix. Quelle est la boite de tomates la moins chère ? Où sont les serviettes périodiques ? C’étaient des expéditions mémorables, toujours sous le signe de la rigolade !

Pour les faire patienter quand on faisait la queue à la caisse, je me lançais dans des imitations de politiciens ou d’artistes connus et elles me relançaient. Nous ne passions pas tout à fait inaperçues. 😉

Astuce n° 3

Faire le ménage, chez nous, c’était la fête ! Quand on était bien au clair avec ce que chacune avait à faire, on mettait la musique à fond. On chantait et dansait en chassant la saleté. J’ai un jour inventé le tango de l’aspirateur. Même si c’était de la musique de « vieille », cette pratique a eu un franc succès !

En préparant les repas, on faisait des rimes. En lavant la vaisselle, on chantait en imitant Céline Dion.

À la longue, la musique a imprégné nos vies, tellement que j’ai fini par acheter un  piano !

Astuce n°4

Les animaux adoucissent les moeurs. J’avais déjà un chat, puis nous avons adopté un chien et des poissons rouges. Enfin des sources d’affection et de réconfort auxquelles on peut s’attacher un peu sans crainte d’être rejetées.

Astuce n° 5

Un beau jour, j’ai jugé bon d’ouvrir un peu leurs horizons. Les filles avaient rarement mangé dans un « vrai » restaurant. À chaque mois, nous choisissions ensemble un restaurant d’un pays différent. Au préalable, nous nous informions de la culture du pays concerné, prenant des livres à la bibliothèque de l’école ou allant voir un film au cinéma s’il y en avait un qui correspondait.

C’était le moment d’apprendre à déchiffrer un menu et à passer des commentaires « socialement acceptables » sur les aliments qui ne nous inspirent pas. 

L’expérience du restaurant chinois où nous nous servions dans des plats communs au milieu de la table fut aussi toute une découverte.

 

adolescente au resto

 

Les ados vers l’indépendance

Préparer le départ des filles n’était pas une mince affaire. C’était évidemment une source de stress énorme. Leur famille se découvrait tout à coup un regain d’affection pour elles. Pourquoi ? À 18 ans, elles recevaient une allocation du Bien-Être Social.     ( BES )

Au moment de partir, les filles passaient par toute une gamme d’émotions.

Trois sont devenues agressives avec moi vers la fin de leur séjour pour camoufler leur chagrin. Je m’y attendais, deux ans c’est bien court pour apprendre à gérer ses émotions, surtout avec un tel passé.

Une d’elle s’est empressée de tomber enceinte pour recevoir une plus grosse allocation du BES, car elle voulait vivre en appartement avec son amoureux. Deux autres filles sont aussi parties en appartement, mais les autres sont retournées dans leur famille.

Je croise certaines d’entre elles de temps à autre et, toutes me disent à quel point elles ont gardé un excellent souvenir de leur passage chez moi, ce qui est aussi mon cas. Je suis satisfaite et heureuse de leur avoir permis d’apprivoiser la vie quotidienne dans un climat où il faisait bon vivre.

MarieBo

Merci à MarieBo d’avoir partagé avec nous ces astuces et surtout cette tranche de vie pleine de passion et d’émotion.

 

 

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26 Replies to “5 astuces pour mieux vivre avec des ados pas comme les autres”

  1. Bonjour Jean-Pierre,

    J’ai aussi enseigné à des garçons (groupe de 10 élèves) qui avaient été rejetés de leur école et qui avaient aussi un fort profil de carence affective associé à plusieurs retards dans leurs apprentissages.

    J’utilisais des astuces semblables :

    • J’ai toujours eu le souci d’injecter beaucoup de plaisir dans les activités d’apprentissage quotidiennes. Par exemple, ils étaient humiliés d’avoir à travailler avec des manuels scolaires qui ne correspondaient pas à leur âge. Qu’à cela ne tienne, nous avons composé nos propres livres de lecture en composant collectivement des histoires loufoques ayant pour personnages ceux de leurs programmes de télévision préférés. Le meilleur d’entre eux était « l’écrivain », mon grand analphabète était le modérateur du groupe (Aïe, lève ta main avant de parler!) et moi, la « secrétaire » qui tapait les textes chaque soir à la maison. J’y greffais tous les apprentissages au programme : orthographe, analyse grammaticale, etc.
    • J’avais implanté une courte causerie chaque matin pour régulé le fonctionnement de la classe, et qui commençait à peu près toujours ainsi : « Je cherche une solution par rapport à … et je me demande ce que vous en pensez ? » (Par exemple, les batailles dans la cafétéria, les batailles dans la cour d’école, le chahutage pendant le cours d’anglais, etc.)

    Les solutions et les décisions venaient d’eux et ils les respectaient, du moins pour un certain temps. MDR

    Quant à vivre en foyer avec des garçons :

    • J’aurais fait cette expérience uniquement si j’avais été en couple et avec un homme qui partage mes valeurs.
    • Tout comme avec les filles, je n’aurais pas accepté de délinquants.
    • Et oui, l’approche aurait été basée sur les mêmes principes.

    Merci pour votre commentaire !
    MarieBo Article récents ..Principe de l’attraction et journal personnel My Profile

  2. Bonjour

    Article très bien écrit.
    J’ai une question pour mariebo, auriez vous emprunter les mêmes méthodes si vous
    aviez eu affaire à des garçons et non à des filles, et pensez vous que ces mêmes astuces auraient marché ? Cela m’intéresse.

    1. Merci Jean-Philippe,

      Eh oui, il y a eu ces ados, venues vivre avec moi, quelques années après mon expérience avec les « p’tits loups ».

      Je fais référence aux « p’tits loups » d’ailleurs dans ma réponse au commentaire de Jean-Pierre plus bas.

      Merci pour ton passage ici et ce clin d’œil !
      MarieBo Article récents ..Principe de l’attraction et journal personnel My Profile

  3. J’ai beaucoup aimé cet article témoignage, je l’ai d’ailleurs fait lire à ma fille de 17 ans qui
    est toujours en train de se plaindre, de chigner, de râler pour lui montrer qu’elle a de la
    chance d’avoir des parents qui s’occupent d’elle.
    Mais je ne sais pas si cela a eu beaucoup d’impact, il y a des fois ou je me demande
    si elle se rend bien compte, pourtant on essaye avec mon mari. Mais parfois je craque
    et je ne sais plus par quel bout la prendre, quoi lui dire. J’ai droit à des fiche moi la paix et
    elle s’enferme dans sa chambre. Si vous avez des conseils toutes les deux cela me
    rendrait service. Merci

    1. Bonjour Julia,

      Je ne peux pas vraiment vous offrir de conseils parce que je ne connais pas votre contexte familial ni la personnalité de votre fille.

      Par contre, voici ce que je peux partager avec vous, en fonction de ma longue expérience avec des enfants en difficulté d’adaptation.

      Il faut multiplier les occasions d’avoir du plaisir avec les enfants, en leur servant de modèle d’une part et surtout en tenant compte de leurs intérêts.

      Je pense à Marie-Do qui suggère comme astuce de trier les chaussettes tout le monde ensemble. C’est court et rigolo, plutôt que de râler toute seule dans son coin à accomplir cette tâche ingrate, elle transforme ça en un moment agréable à passer avec ses garçons.

      Autrement, j’ai remarqué que le dialogue s’établit beaucoup mieux quand on ne parle pas « À » l’enfant, mais « AVEC » l’enfant.

      Même si on n’est pas toujours d’accord, le climat familial (ou scolaire) s’améliore nettement parce que le jeune se sent considéré comme une personne à part entière.

      Et pour ce faire, il n’y a rien de mieux que d’associer un ado aux prises de décision en lui apprenant les mécanismes du consensus :
      comment identifier ses propres émotions,
      tenir compte des émotions des autres membres de la famille
      et savoir faire des concessions pour que chacun y trouve son compte.

      Finalement, n’oubliez pas que votre fille construit sa personnalité en ce moment, et que malheureusement, cette phase passe presque toujours par une forme d’opposition.

      En espérant vous avoir été utile, je vous souhaite la meilleure des chances.
      MarieBo Article récents ..Principe de l’attraction et journal personnel My Profile

  4. Merci pour cet excellent article !!!
    Mon fils de 14 ans n’est pas « à problème », ce dont je remercie la vie, et pourtant cet article est extraordinaire car il donne des astuces pour partager des choses de façon sensible et intelligente avec son ado, et est emprunt d’amour et d’authenticité.
    Merci à MarieBo et à Marie-Do !
    Belle semaine
    Féériquement vôtre 😛
    Marjorie
    Marjorie@Histoire à Vivre Article récents ..Les bonnes résolutions de l’An 3047 My Profile

  5. J’ai trouvé ces astuces très intéressantes. Les conseils donnés devraient
    être aussi appliqués par les parents d’ados qui n’ont pas forcément tous ces
    soucis avec leurs propres ados.

  6. Marie-Do Marie-Bo, même combat :mrgreen:

    Bravo mesdames et merci pour cette tranche de vie

  7. Salut Marie-Do

    Cet article m’a beaucoup plu, même si d’habitude je ne lis pas
    les articles aussi longs. Faut dire que d’habitude, je ne regarde que
    des recettes, alors ça va vite.
    En tout cas chapeau à cette dame 🙂

      1. Coucou Cookie,

        Bravo pour la lecture de l’article.
        J’attends toujours les dernières photos de tes créations 😉

  8. Très bel article, merci à Mariebo pour son témoignage
    et à Mariedo pour le partage.

    Ghislaine
    P.S. Trop drôle vos prénoms qui se ressemblent 😆

    1. Merci Ghislaine,

      Oui, nos signatures Internet sont très semblables, mais dans mon cas, « Bo » est du à mon nom de famille : Bouthillier.

      Et après avoir travaillé ensemble quelques heures sur Skype ces jours-ci, je crois que nos esprits sont des « jumeaux cosmiques ». 😉
      MarieBo Article récents ..Principe de l’attraction et journal personnel My Profile

  9. Salut Marie-Do

    Je confirme ce que je disais l’autre fois, tu as le chic pour choisir
    tes invités.
    Encore un article très intéressant.
    Je vais le partager sans problèmes.

      1. Bonjour Dany,

        Oui c’est vrai, j’ai beaucoup de chance de connaitre des gens formidables,
        qui peuvent vous transmettre leur expérience et leur vécu.

  10. Bonjour Marie-Do et MarieBo

    Cet article m’a rappelé de douloureux souvenirs, car j’ai fait
    partie de ces jeunes filles à problèmes.
    Nous avions en revanche des éducateurs très durs et qui n’avaient
    aucun respect ni tolérance.
    Ces jeunes filles ont eu beaucoup de chance de vous rencontrer.
    Bravo !

    1. Bonjour Solange,
      « Mes » filles avaient aussi vécu de très mauvaises expériences dans les divers foyers où elles avaient été placées. C’est pourquoi je tenais absolument à leur faire vivre le quotidien dans un tout autre climat.
      J’AI EU de la chance qu’elles partagent ma vie, parce qu’elles m’ont permis de devenir une meilleure personne.
      MarieBo Article récents ..Principe de l’attraction et journal personnel My Profile

  11. Bel article !

    Je comprends tout à fait l’auteur de cet article, j’ai moi même il y a 20
    ans géré un établissement de jeunes délinquants. Une expérience que
    je ne suis pas près d’oublier. J’ai beaucoup appris à travers ces jeunes
    ados. Mais cela reste aussi une des plus difficiles expériences professionnelles
    que j’ai rencontrée. Je me suis beaucoup remis en question.

    Merci à toutes les deux pour ce partage

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